dimanche 11 février 2018

Chavanat, entre auvergnat et limousin

Louis Queyrat est un migrant marchois à Paris. Médecin dermatologiste et vénérologue, il dirige pendant 25 ans l'hôpital Ricord (aujourd'hui Cochin). Il n'a jamais cessé de parler sa langue occitane, dès qu'il en avait l'occasion avec les nombreux Creusois de Paris.

Il passe sa vie à étudier et décrire son parler natif, celui de Chavanat, dans la zone d'interférence entre l'auvergnat et le limousin. Il se décide à publier son oeuvre en deux volumes. Nous reprenons ici le premier, qui constitue une grammaire et est enrichi de textes folkloriques, repris notamment par Jean-Pierre Baldit. Cet ouvrage est bien accueilli par Joseph Nouailhac, dans Lemouzi, dont nous reproduisons ici le compte-rendu.

Le second volume de l'oeuvre de Louis Queyrat paraîtra également dans les DELO.

Cliquez ici pour lire ou télécharger Le patois de la région de Chavanat. Grammaire et folklore de Louis Queyrat (n°116 des Documents pour l’étude de la langue occitane) sur le site de l’IEO Paris.

lundi 5 février 2018

Nice est en Provence

Antoine Sardou est un migrant provençal à Paris. Directeur d'institut, il s'illustre par la publication d'ouvrages pédagogiques sans négliger l'histoire, la géographie et la langue de l'Occitanie. Il est le père de l'académicien français Victorien Sardou.

En 1878, il publie cette étude sur le niçois dans les Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes. L'objectif est autant linguistique que "patriotique". Il s'agit de justifier l'annexion de Nice à la France, au prétexte qu'il s'y parle provençal, une langue "française".
La critique est sévère, comme celle de Paul Meyer, dans Romania, que nous reproduisons ici.
Mais Sardou continuera de publier, notamment une Grammaire Niçoise, avec Calvino.

En 1881, il devient Majoral du Félibrige (Cigale de Nice). Il est le premier capiscòl de l'Escola de Bellanda.
Son décès en 1894 est mentionné par Mistral, dans l'Armana Prouveçau de 1895.

Cliquez ici pour lire ou télécharger L’idiome niçois. Ses origines, son passé, son état présent d'Antoine Léandre Sardou (n°115 des Documents pour l’étude de la langue occitane) sur le site de l’IEO Paris.